Risques professionnels dans les TPE et PME

Une étude de la DARES sur les expositions aux risques professionnels dans les petits établissements a été publiée durant l'été.

Les résultats sont tirés de l'enquête Sumer 2010 (Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels), qui dresse une cartographie des expositions des salariés aux principaux risques professionnels en France. La collecte des données a concerné 47983 salariés, dont 9009 dans des établissements de moins de 10 salariés (TPE) et 10289 dans des organisations entre 11 et 49 salariés (PME).

L'objectif de l'étude de la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) du ministère du Travail est de savoir si les conditions de travail en TPE et PME sont très différentes de celles des grandes entreprises.

Il en ressort principalement que les travailleurs des petits établissements ne sont pas plus exposés aux risques physiques, excepté pour les vibrations et la conduite sur la voie publique. Toutefois, les expositions aux agents chimiques cancérogènes sont plus fréquentes pour les salariés des TPE (13 % contre 10 % pour l'ensemble des entreprises). Et cette surexposition se trouve aggravée par une prévention de ces risques moins développée. Ainsi 34 % des salariés des TPE exposés aux agents chimiques cancérogènes n'ont ni protection individuelle, ni collective, contre 24 % dans les structures de plus de 200 salariés. 

Risques organisationnels et psychosociaux moins importants dans les petites entreprises

L'étude révèle que les horaires atypiques sont moins fréquents dans les petites structures. Par exemple, 4 % des salariés des TPE sont concernés par le travail de nuit contre 12 % dans les grandes entreprises. D'autre part, les relations internes semblent plus favorables dans les TPE et PME. Meilleur soutien entre collègues, plus grande reconnaissance du travail, comportements hostiles moins fréquents... Le climat dans les petites entreprises apparaît plus serein. D'autant que les salariés y jouissent d'une plus grande liberté dans leurs décisions de travail. Ainsi la marge de manoeuvre pour faire varier les délais ou inverser l'ordre des tâches, par exemple, semble plus importante que dans les grandes organisations

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